Saturday, November 25, 2023

LA FAMILLE LACAZ(E) au BRÉSIL

 LA FAMILLE LACAZ(E) au BRÉSIL

Dans la recherche visant à élucider les motivations de la migration des quatre Européens qui ont contribué à la formation de ma Famille, il y avait des éléments réconfortants dans l'historiographie de l'un de ces personnages qui commençaient à mériter une attention particulière et faisaient naître une aura de respect et admiration.

Dans les livres de baptême de la ville française de Cabrerets, le fils du tisserand Charles Rouffies et de Jeanne Delport est inscrit le 23 juin 1778 sous le nom d'Antoine Rouffies. 

Dans tous les documents recherchés dans les archives de la Mairie de Cahors, son nom était écrit Antoine Rouffies dit Lacaze. On observe également ce fait dans les archives de son grand-père, Antoine Rouffies, né à Saint Cirq Lapopie en 1708. 

Concernant les différences de noms et d'orthographe, le Généalogiste de Cahors M. Jacques Marquês explique d'abord qu'il faut savoir que l'orthographe des noms propres n'a été fixée qu'à la fin du XIXème siècle et que la plupart des gens ne savaient ni lire ni écrire. écrire. C'est pourquoi le nom de famille a été écrit de différentes manières. Dans certaines paroisses du Lot, on avait l'habitude d'ajouter un surnom au nom de famille. Cela peut venir d’une tradition locale, mais c’était parfois une nécessité. Dans le cas de familles très nombreuses et pour distinguer une famille d'une autre, on utilisait un nom de famille et, au fil du temps, des variantes pouvaient être trouvées : le nom de famille devenait un nom de famille ou était peut-être utilisé alternativement. 

Menuisier de profession, Antoine Rouffies Lacaze épousa une jeune Cahorsoise, Jacquette Gélis, avec qui il eut cinq enfants : Marie Catherine, Antoine et trois garçons baptisés du prénom Jean décédés en bas âge. Tous ses enfants ont été baptisés sous le nom de LACAZE.

La France du temps de nos ancêtres vivait dans une atmosphère centrée sur les décisions et les conquêtes de l'empereur Napoléon Bonaparte (1804 à 1815).

 Suite à une séquence de batailles victorieuses contre les grandes puissances européennes et à la formation de larges alliances, la France a construit une position dominante en Europe continentale. Ainsi, lorsque les conquêtes de Napoléon agrandirent le territoire de l'Empire, il devint nécessaire de placer les forces de l'Armée en harmonie avec la population et la sécurité du territoire national. A la demande de Sa Majesté Impériale et Royale, le Sénat décrète le 12 janvier 1812 la création de vingt-deux nouveaux régiments d'infanterie qui recevront les numéros 135e à 156e.

La remarquable machine de recrutement militaire de Napoléon, basée sur des méthodes révolutionnaires, perfectionnées au fil des années d'adaptations et d'ajustements et imposées par des méthodes coercitives efficaces, a fonctionné avec une efficacité maximale entre 1811 et 1813.

L'appel aux jeunes Français s'est fait par milliers et a touché des centaines de familles. De nombreux jeunes ont célébré le recrutement, d'autres ont déploré leur "chance" et il y avait encore des enthousiastes bonapartistes qui ressentaient un sentiment de frustration de ne pas remplir le profil de conscrit, qui tenait compte, entre autres aspects, de l'âge, de l'état civil et du nombre d'enfants.

En avril 1812 dans la ville de Limoges, en présence du Notaire Royal, notre arrière-grand-père apparut pour officialiser le transfert de titre au conscrit Pierre Jean Mabou. De ce fait, ledit Pierre Jean Mabou a été contraint de verser à son remplaçant une somme qui a permis à Antoine Lacaze d'acquérir une maison pour loger sa famille.

A 34 ans, à ses risques et périls, le patriote et bonapartiste Antoine Rouffies Lacaze quitte femme et enfants à Cahors pour s'engager dans l'armée française.

Il se présente à Paris pour répondre à l'appel lancé par une proclamation officielle et est élevé au grade de "Fourrier de Voitigeurs" (sous-officier) et intègre le 141e Régiment d'infanterie de ligne appartenant au IIIe Corps des Français. Armée sous le commandement du légendaire maréchal Ney.

Selon le colonel Lanrezac dans son livre « La Manœuvre de Lützen », publié en 1904, ces convocations faisaient partie des préparatifs préliminaires commencés en 1810 en vue d'une future invasion de la Russie, prévue pour le printemps 1812.

En poste à Paris, notre ancêtre a suivi les préparatifs des troupes françaises destinées à la campagne de Russie. Ce serait l’un des chapitres les plus importants et les plus sanglants des guerres napoléoniennes !

Le prétexte pour envahir la Russie était de forcer l'empereur Alexandre Ier à rester dans le blocus continental, la détermination de Bonaparte selon laquelle aucun pays ne devrait entretenir de relations commerciales avec l'Angleterre. Cependant, le véritable objectif de Napoléon était l’armée russe, qu’il espérait détruire lors d’une bataille importante à l’intérieur de la Russie. Aucun de ses projets ne visait une avancée profonde dans ce pays.

Près de trois mois après le début de l’invasion du territoire russe, la victoire française était considérée comme acquise. Après avoir attendu un mois la reddition qui n'a jamais eu lieu, Napoléon, confronté à l'arrivée d'un hiver intense, est contraint d'ordonner à son armée épuisée de se retirer quitter Moscou.

Les Russes menèrent une politique de la terre brûlée contre les troupes impériales, reculant et brûlant tout au moindre signe d'approche de l'ennemi, battant la France par la faim et le froid, qui atteignit 30 degrés sous zéro, responsable de la mort de 500 000 soldats impériaux.

Plus de 85 % des soldats ont péri sur le chemin de Moscou ou lors de sa catastrophe

retraite de l'hiver en direction de l'ouest. Durant sa retraite, l'armée de Napoléon subit un harcèlement continu de la part d'une armée russe agressive et impitoyable, victime de la faim et des attaques meurtrières de la cavalerie légère cosaque.

Malgré tout, Napoléon se remet presque complètement des terribles désastres de la campagne de Russie, avant même d’avoir atteint sa base en Pologne. Il a oublié le carnage, a retrouvé son optimisme et s'est préparé psychologiquement pour le prochain chapitre. A son arrivée aux Tuileries, il avait déjà prévu un nouveau retour au combat contre les alliés en Allemagne pour défendre son Grand Empire. Rassurant ses subordonnés agités dans la capitale, il a exhorté son corps de préfets de province à collecter davantage d'impôts et à recruter davantage de recrues militaires. Comme il l’imaginait lors de la retraite de Russie, il retrouva rapidement les forces de son armée décimée.

Le printemps 1813 débute avec le mouvement des troupes françaises, composées cette fois de recrues jeunes et inexpérimentées, vers le centre de l'Allemagne.

Le 2 mai 1813, l'heure est venue pour Antoine Rouffies Lacaze de recevoir son baptême du feu.

La Grande Armée affronterait l'armée prussienne-russe de Wittgenstein et Blücher, sous le commandement de l'empereur Napoléon Bonaparte Ier en atteignant la plaine proche des villages allemands de Rahna, Kaja, Großgörschen et Kleingörschen, à 14 km de Lützen. Napoléon avait besoin, à court terme, d'une victoire décisive qui lui rendrait tout le prestige d'un général invincible.

Le IIIe corps de l'armée française, sous le commandement du maréchal Ney, est surpris par l'avancée de l'armée alliée et subit de lourds dégâts au début du combat. Napoléon s'empressa d'envoyer toutes les unités disponibles pour aider Ney, y compris le VIe Corps de Marmont et le V Corps de Lauriston de Leipzig.

En pleine bataille, le général Drouot rassemble une importante batterie de 80 canons et les dirige vers l'attaque du centre des alliés. Les régiments d'infanterie alliés furent entièrement détruits par l'artillerie française massive et les alliés vaincus se retirèrent du champ de bataille.

La bataille de Lutzen, dans la plaine du Großgörschen, coûte la vie à 18 000 soldats français !

A propos de cet exploit, Napoléon Bonaparte aurait dit à ceux qu'il commandait : « Soldats, vous m'avez rendu heureux ! Vous avez répondu à mes attentes ! Avec votre bonne volonté et votre courage, vous avez tout surpassé. Vous avez ajouté un nouvel éclat au gloire de mes aigles ; ils ont montré tout ce que le sang français. La bataille de Lützen sera placée au-dessus des batailles d'Austerlitz, d'Iéna, de Friedland et de la Moskova."

Blessé au combat par l'ennemi, Antoine Rouffies Lacaze reste hospitalisé trois mois à l'hôpital militaire de la ville allemande de Landau. Les conséquences laissées par ses blessures de guerre l'ont amené à se retirer de la vie militaire. Toujours, il a quitté la vie militaire en Héros de la nation française !

L'histoire enregistre deux autres batailles majeures en Allemagne : Bautzen et Leipzig. Dans ce dernier cas, Napoléon fut vaincu par les forces ennemies, arrêté et emmené en exil sur l'île italienne d'Elbe.

Quant à Antoine Rouffies Lacaze, il revient à Cahors en tant que militaire à la retraite pour passer du temps avec sa Famille et retourner à la Menuiserie.

Avec la fin de la période napoléonienne (1815), l’Europe, et notamment la France, sombre dans une profonde crise économique. Une agriculture faible et une inflation élevée créent un moment favorable pour la migration vers les Amériques.

 La présence de la famille royale portugaise à Rio de Janeiro, dépourvue de services fournis par une main d'œuvre spécialisée, a attiré l'attention de milliers de professionnels français.

Ainsi, dans une atmosphère qui n'est plus belliqueuse, le Français né à Cabrerets et résidant à Cahors, Antoine Rouffies Lacaze, arrive au Brésil en 1819 pour y travailler comme menuisier.

 Son premier atelier était à Largo da Carioca. En 1823, il installe son deuxième atelier à Rua do Ouvidor, 60.

Il existe des archives selon lesquelles il a effectué deux voyages au Brésil. Dans le premier, il arrive à Rio de Janeiro en 1819 et en repart en 1825. Dans le second, nous avons une trace de son arrivée en 1828.

 Nous n'avons pas la date de son départ définitif, mais il a lieu avant 1831, année du mariage de son fils Antoine Lacaze avec la Suissesse Agatha Jeker.

Son désir de retrouver sa patrie le ramène en France !

Par procuration, il était le parrain de son petit-fils né dans la ville de Rio de Janeiro. L'enfant, fils de son premier-né Antoine Lacaze, a été baptisé dans l'église de São José de Rio de Janeiro en 1831, sous le nom d'Antonio Lacaze.

Décédé en Californie époque, à la Maison Du Tot, rue du Portail au Vent 40, le 22 novembre 1837.

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Œuvre réalisée par Luiz Henrique Antunes Lacaz – 2012) 

C'était une distinction de l'Armée de Napoléon Bonaparte au grand-père de mon grand-père - Antoine Rouffies Lacaze en 1814

P A Lacaz




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